Le char des pauvres perpétue une tradition granvillaise qui commence en 1875.
Les marins qui partaient 9 mois jusqu’à Terre-Neuve, pour pêcher la morue, sans retour assuré, ne laissaient presque rien à leur femme et enfants. Un membre du conseil municipal Charles Guillebot décida de créer un char de la charité qui défile lors de la cavalcade du carnaval pour aider ces familles.
Dans les années 60, le char des pauvres cesse d’exister et ne revient dans la cavalcade qu’au début des années 2000. C’est le char que vous connaissez maintenant, mené par une bande de copains qui croyaient en la solidarité des granvillais et en celle des gens de passage, pendant la plus grande fête locale.
Ces constructeurs en herbe accompagnés de quelques « anciens » qui passent leur week-end à créer un char satirique différent chaque année sont devenus une sorte de famille. Ensemble, ils aiment peindre, scier, manger, échanger des idées, et soutenir les plus démunis.
Chaque année, une association caritative locale est choisie et tous les gains perçus sur notre char lors du carnaval sont reversés à celle-ci. Grâce à la générosité des carnavaliers et de la foule, la somme totale gagnée ne cesse d’augmenter.
De belles années restent à vivre pour le char des pauvres.
Témoignage d’Aurélie Restoux, membre du Char des Pauvres:
Les couleurs des costumes que portaient les gens qui défilent près de moi, les bruits des pièces jetées par une grand-mère au balcon de son appartement dans notre char et du Mickael Jackson qui sort des enceintes me rappellent tous mes débuts sur le char des pauvres : je m’appelle Aurélie, j’ai à ce moment-là 7 ans et 9 mois précisément, et je suis actuellement la première membre de ce char à mesurer moins d’1 mètre 40.
En grandissant, j’ai appris que faire partie de ce char revenait à perpétuer une tradition granvillaise qui commence en 1875. Pour aider les familles de marins qui partaient 9 mois jusqu’à Terre-Neuve, sans retour assuré, un membre du conseil municipal décida cette même année de créer un char de la charité qui défile lors de la cavalcade. Je compris bien plus tard que les marins dépensaient la majorité d l’avance de leur paye dans les bars avant de partir en mer, ne laissant presque rien à leur femme et enfants.
Dans les années 60, le char des pauvres cesse d’exister et ne revient dans la cavalcade qu’au début des années 2000. C’est le char que vous connaissez maintenant, mené par une bande de copains qui croyaient en la solidarité des granvillais et en celle des gens de passage, pendant la plus grande fête locale.
Ces constructeurs en herbe accompagnés de quelques « anciens » qui passent leur week-end à créer un char satirique différent chaque année sont devenus une sorte de famille avec qui vous pouvez peindre, scier du placo, boire, manger, échanger des idées, et soutenir les plus démunis.
Chaque année, une association caritative locale est choisie et tous les gains perçus sur notre char lors du carnaval sont reversé à celle-ci. Grâce à votre générosité, la somme totale gagnée ne cesse d’augmenter.
Et quel soulagement de voir le carnaval le plus gai de France faire partie du patrimoine mondial immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2016 !
De belles années restent à suivre pour le char des pauvres.
P.S. : N’oubliez pas vos pièces !